La loi contre la discrimination raciale : Loi entre attentes et défis





 

Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ; l’Association Tunisienne de Soutien des Minorités  « ATSM »  organise une journée débat à l’Université Libre de Tunis sur la loi contre la discrimination raciale intitulée « Loi entre attentes et défis » animée par Mme Yamina Thabet ; présidente de l’ATSM et marquée par la présence de :

Mr Mehdi Ben Gharbia ; Ministre en charge des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile.

Mme Jamila Ksiksi ; députée à l’Assemblée des Représentants du Peuple.

Mme Bochra BelHaj Hmida députée à l’Assemblée des Représentants du Peuple et présidente de la commission des libertés individuelles et de l’égalité « COLIBE »

Mr Mack Arthur ; président de l’Association des Etudiants et Stagiaires Africains en Tunisie.

La loi contre la discrimination raciale : Un acquis de taille en faveur des minorités tunisiennes.

Tel qu’indiqué par Mr Mehdi Ben Gharbia : Cette loi comporte 11 articles ; intervient pour combler un vide juridique et portant sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale et de prévoir toutes les mesures et les modalités de :

Sensibilisation : la mise en place des politiques publiques et des stratégies nationales ; notamment des formations sur les droits fondamentaux et la lutte contre le racisme.

Incrimination : « l’article 9 de cette loi prévoit des peines de prison de 1 à 3 ans ou d’une amende de 3000 Dinars ou les deux sanctions à la fois à toutes les personnes qui incitent à la haine ; à la violence ; à la discorde et à la suprématie raciale.

Tout  de même ; l’article 10 prévoit pour toutes les personnes morales qui encouragent et financent  la constitution d’organisations racistes ou participent à leurs activités des amendes de 5000 à 15000 Dinars. »

La prise en charge psychologique et sociale des victimes : Soutenir les victimes et leur accorder une réparation du préjudice subi.

Dans ce contexte ; Mme Jamila Ksiksi a mis en avant les dispositions de cette loi ainsi que la mise en place de la Commission Nationale de Lutte contre la Discrimination Raciale ayant pour mission de proposer les politiques publiques et les programmes de travail dans le but d’éliminer ces pratiques discriminatoires et de mener à bien les trois volets prévus par cette loi :

Le volet préventif

Le volet : Non- discrimination et non-violence

Le volet : prise en charge et protection

Par ailleurs ; elle a salué les efforts menés par la COLIBE présidéé par Mme Bochra BelHaj Hmida qui veille à améliorer la situation des migrants subsahariens en Tunisie.

Ce débat a donné libre cours aux migrants subsahariens de nous livrer leurs vibrants témoignages pleins de douleurs : insultes ; humiliations ; dévalorisation ; harcèlement sexuel également les difficultés qu’ils éprouvent au quotidien en ce qui est : problème de carte séjour ; pénalités ; arnaques…

 

En dernier recours ; je vais mettre l’accent sur un point très important : Le gouvernement tunisien est le premier gouvernement qui reconnait l’existence du racisme en Tunisie ; comme une pratique qui se fait l’écho des stéréotypes sociaux tunisiens.

Ici ; il faut tirer la sonnette d’alarme et prendre des mesures concrètes en d’autres termes ; réaffirmer avec force la mission de l’éducation : l’école ; dans la défense et la promotion des droits fondamentaux notamment : la lutte contre la discrimination ; la xénophobie et le racisme : le respect de l’égale dignité humaine.


Article publié en mars 2018

 

                                                                            


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