La Traite : Violation des Droits de l'Homme et une Atteinte
à la dignité.
Le 30 Juillet 2017 est la journée mondiale de la dignité des victimes
de la traite d'êtres humains, dans ce cadre, Afrika Youth Mouvement,Calam,Not 4
Trade organization organisent l’événement
« Tous pour la dignité des victimes
de la traite d'êtres humains »
D'après le protocole de Palerme : « La traite
des personnes désigne, le recrutement, le transport, le transfert,
l’hébergement ou l’accueil de personnes par la menace de recours ou le recours
à la force, ou d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie,
abus d'autorité ou d’une situation de vulnérabilité ou l’acceptation de paiements
ou d'avantage pour obtenir le consentement d'une personne ayant autorité sur
une autre aux fins d’exploitation. »
Tel qu’expliqué par la présidente de la comité genre et
égalité d'Afrika Youth Mouvement Mme Sodfa Daaji :
La traite est une pratique multiforme avec un aspect interne
et un aspect transfrontalier ; en Tunisie, les enfants du sexe féminin,
les adolescentes, et les personnes handicapées représentent un vivier de
victimes potentiel important pour la traite, ainsi, ce phénomène peut revêtir
plusieurs formes et s'applique de diverses manières : les activités criminelles,
la mendicité forcée et l'exploitation sexuelle.
La Tunisie est classée 2ème sur la liste de
surveillance des pays pratiquant la traite transnationale selon le rapport de
2016 du département américain.
Sur le plan transnational, la Tunisie représente un pays source,
un pays de destination et un pays de transit de la traite des femmes.
En qualité d’un pays source, les femmes tunisiennes sont
recrutées par le biais des contrats de travail fictifs dans les pays du Golf,
au Liban, en Syrie (Jihad An Nikah) sans soupçonner le degré d'exploitation dont
elles seront victimes à l’autre bout de la chaîne de recrutement.
En qualité d'un pays de transit ou de destination, la
coordinatrice de projet. Mme Florence Limouslin, précise que la plupart des
victimes sont originaires de l’Afrique Subsaharienne ; séduites par des
offres de travail mensongères, se trouvant en situation irrégulière et illégale
mises à l'écart socialement, elles sont à la clé en buttes à la manipulation et
l'emprise des trafiquants.
A présent, la Tunisie est bien dotée d'un arsenal juridique en
vue de lutter contre la traite en prenant des mesures législatives. On
cite :
*Le projet de loi relatif à la prévention et la lutte contre
la traite des personnes, voté le 22 Juillet 2016 en plénière de l’ARP.
*La mise en place de l’Instance Nationale de Lutte contre la
Traite des Personnes (INLCTP) le 8 Février 2017 présidée par Mme Raoudha
Laabidi et créée en faveur de la loi adoptée en Août 2016 relative à la
prévention contre la traite des personnes.
Toutefois, l’accès à une information pointue en la matière demeure lent est difficile, il convient donc de prévoir des enquêtes régulières sur les victimes de la traite afin de vérifier l'efficacité des mesures mises en place et les adapter en fonction des résultats de l’enquête.
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